

(lavoixdesentreprises.info) – Lors d’une rencontre avec les médias le 19 mars 2025, la Cameroon railway (Camrail), a annoncé son engagement à résoudre les défis d’approvisionnement qui affectent ses partenaires commerciaux au Tchad, en mettant en œuvre des solutions durables et innovantes.
Au cours d’une rencontre avec la presse le 19 mars 2025 à Douala, Camrail, le concessionnaire du réseau ferroviaire camerounais, a tenu à exposer ses initiatives pour surmonter les difficultés d’approvisionnement rencontrées en début d’année. L’objectif principal de cet échange était d’affirmer l’engagement de l’entreprise à fournir des solutions durables pour améliorer la fluidité du transport ferroviaire, notamment en ce qui concerne les livraisons de marchandises essentielles vers le Tchad.
Depuis près de trente ans, Camrail joue un rôle crucial dans le transport ferroviaire, facilitant le transit de marchandises et la mobilité des personnes entre Douala et Ngaoundéré, et au-delà, vers le Tchad et la République Centrafricaine. L’entreprise ne se limite pas au transport, mais offre également des espaces de stockage à ses clients à travers son réseau, permettant ainsi une gestion efficace des marchandises.
Alain Minoue, Directeur Commercial et Marketing, a précisé que Camrail transporte quotidiennement environ 4 500 tonnes de marchandises, équivalant à près de 150 camions, vers le port de Douala-Bonabéri. Le transit vers Ngaoundéré s’effectue en 3 à 4 jours, après quoi les produits sont acheminés vers le Tchad ou la RCA par voie routière. Depuis le début de mars 2025, l’entreprise a expédié 247 wagons de Douala vers Ngaoundéré, tout en faisant partir réciproquement 241 wagons dans l’autre sens.
Camrail, en tant que transporteur historique, a su gagner la confiance des opérateurs économiques tchadiens, se positionnant comme le principal acteur du transport de produits de première nécessité vers le Tchad. À cet égard, l’entreprise a consacré 70 % de ses capacités de transport à l’acheminement de produits tels que le sucre, la farine et le riz, preuve de son engagement envers le développement économique de la région et la stabilité des approvisionnements.
Concernant la problématique de la pénurie de ciment au Tchad, Camrail a souligné que le volume de matières premières destinées aux cimenteries tchadiennes transportées par rail est relativement faible, représentant seulement 6,92 % du total. En effet, la majorité des transports de ciment est réalisée par voie routière. Bien qu’un accord ait été conclu pour transporter 60 000 tonnes de ciment en 2024, aucune cargaison n’a été confiée à Camrail, ce qui rend injuste la responsabilité qui lui est attribuée dans cette crise.
La crise actuelle du marché tchadien en matière de ciment a entraîné une flambée des prix, impactant les grossistes et, par conséquent, les détaillants. Le ministre tchadien du Commerce a expliqué que cette situation est due à des difficultés d’approvisionnement en matières premières essentielles, comme le clinker.
Camrail, qui transporte en moyenne 1,5 million de tonnes de marchandises par an, est reconnu pour son efficacité et la régularité de ses livraisons. Quatre quais sont disponibles à la Gare centrale de Douala, permettant une gestion optimisée des conteneurs. Près de 1 000 conteneurs sont actuellement stockés, ce qui contribue à alléger la charge du terminal à conteneurs du port de Douala.
Sur le plan des perspectives d’avenir, Alain Minoue a révélé que Camrail prévoit d’acquérir quatre nouvelles locomotives d’ici la fin de l’année 2025 et huit autres en 2026. De plus, l’entreprise envisage l’achat de 100 nouveaux wagons et le renouvellement de 330 km de voie ferrée entre Belabo et Ngaoundéré dans le cadre de son Programme quinquennal n°2. Ces investissements visent à améliorer les capacités de traction et de transport, augmentant ainsi la vitesse de rotation et la disponibilité des approvisionnements.
Camrail, en tant qu’acteur clé du développement économique et social au Cameroun, investit chaque année environ 12 milliards FCFA. L’entreprise reverse également environ 5 milliards FCFA par an à l’État camerounais sous forme de redevances, taxes et impôts, soulignant son rôle essentiel dans l’économie nationale.
Raphael Mforlem
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