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(lavoixdesentreprises.info) Le marché du gaz naturel liquéfié (GNL) connaît une expansion rapide, et l’Afrique pourrait voir sa part dans les exportations mondiales atteindre 15 % d’ici 2050, grâce à des investissements stratégiques et à une diversification des débouchés.
Les perspectives pour le marché mondial du gaz naturel liquéfié (GNL) sont des plus prometteuses, avec des prévisions indiquant une croissance soutenue dans les décennies à venir. L’Afrique, continent riche en ressources gazières, s’apprête à jouer un rôle croissant dans cette dynamique, avec une part potentielle de 15 % dans les exportations mondiales d’ici 2050, contre environ 10 % actuellement. Cette évolution est mise en lumière dans le « Global Gas Outlook Report 2050 », publié le 10 mars 2025 par le Forum des pays exportateurs de gaz (GECF).
Cette augmentation de la part africaine dans le GNL repose sur plusieurs éléments déterminants. Tout d’abord, la demande mondiale, notamment en Asie, devrait rester robuste. Les besoins énergétiques de cette région continuent d’augmenter, et le GNL se positionne comme une solution viable pour répondre à cette demande croissante. En outre, l’Europe, qui tire 64 % de son GNL d’Afrique, s’engage dans une stratégie de diversification de ses sources d’approvisionnement pour renforcer sa sécurité énergétique.
Simultanément, de nombreux pays africains s’efforcent de mieux exploiter leurs ressources gazières, qui demeurent largement sous-utilisées. Cette volonté pourrait transformer les flux commerciaux actuels. Aujourd’hui, l’Afrique fournit principalement du GNL à l’Europe, mais selon le rapport, une portion croissante de ses exportations devrait se diriger vers l’Asie dans les années à venir.
Un autre aspect essentiel est la montée des transactions intra-africaines, qui pourraient atteindre environ 32 millions de tonnes d’ici 2050. Ce développement est crucial pour l’intégration énergétique du continent, car il améliorerait l’accès au gaz pour plusieurs pays, facilitant ainsi la coopération régionale et la résilience des infrastructures énergétiques.
Cependant, plusieurs défis demeurent pour assurer que cette évolution profite pleinement aux économies africaines. Il sera impératif d’accélérer le développement des infrastructures nécessaires, de sécuriser les investissements face à des risques géopolitiques croissants, et de renforcer la transformation locale du gaz. Cela permettra de réduire la dépendance vis-à-vis des marchés étrangers et d’assurer une valorisation optimale des ressources.
Le Mozambique, par exemple, pourrait émerger comme un acteur clé dans ce nouveau paysage énergétique. Si les investissements actuels se concrétisent, ce pays pourrait devenir le cinquième exportateur mondial de GNL, représentant à lui seul plus de 40 % des exportations africaines. Ce potentiel de croissance est considérable, mais il dépendra de la capacité des États et des investisseurs à surmonter les obstacles structurels existants et à capitaliser sur les opportunités offertes par le marché mondial.
En somme, l’avenir du GNL en Afrique semble prometteur, à condition que les pays du continent s’unissent pour relever les défis et maximiser les retombées économiques de cette ressource stratégique. La collaboration régionale et l’engagement des investisseurs seront des éléments clés pour transformer ces ambitions en réalité tangible.
Anatole Bidias
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