
(lavoixdesentreprises.info) – La loi de finances 2025 introduit un impôt général synthétique (IGS) destiné aux petites entreprises, avec l’objectif de renforcer les ressources fiscales des collectivités. Cette initiative devrait permettre à l’État de collecter 51 milliards FCFA supplémentaires chaque année et d’améliorer l’autonomie financière des communes.
Le Cameroun s’engage dans une réforme fiscale avec l’introduction de l’Impôt Général Synthétique (IGS) dans le cadre de la loi de finances 2025. Ce nouvel impôt, qui cible spécifiquement les entreprises réalisant un chiffre d’affaires annuel inférieur à 50 millions de FCFA, vise à accroître les ressources financières des collectivités locales. En remplaçant l’impôt libératoire et le régime simplifié d’imposition, l’IGS marque un tournant dans la gestion fiscale du pays.
Louis Paul Motaze, le ministre des Finances, souligne que cette initiative devrait générer 51 milliards de FCFA supplémentaires chaque année. L’objectif principal est d’augmenter les ressources fiscales destinées aux municipalités et aux régions, favorisant ainsi une autonomie financière plus importante. En clarifiant les obligations fiscales des collectivités, le gouvernement camerounais aspire à établir un système fiscal plus juste et efficace.
En complément de l’IGS, d’autres mesures fiscales sont également prévues. L’État projette de collecter 43 milliards de FCFA supplémentaires par le biais de l’élargissement des centimes additionnels communaux, ainsi que par une augmentation des droits d’accises et des taxes spéciales sur le revenu. Le taux des droits d’accises spéciaux connaîtra également une hausse, passant de 0,5 % à 1 %, ce qui devrait rapporter 20 milliards de FCFA supplémentaires pour le financement de l’enlèvement et du traitement des déchets.
Lors du lancement du budget de l’État pour 2025, le ministre des Finances a mis en avant l’importance de la loi sur la fiscalité locale comme un levier de développement pour les collectivités. Il a exhorté les élus locaux à exploiter pleinement cette législation pour dynamiser le développement de leurs zones respectives. « La loi sur la fiscalité locale est une chance à saisir pour stimuler le développement de vos circonscriptions et être attentifs aux besoins de vos populations », a-t-il déclaré.
Cette nouvelle stratégie fiscale pourrait transformer la gestion des ressources au niveau local, en incitant les élus à être plus attentifs aux attentes de leurs administrés. En renforçant leur autonomie financière, les collectivités pourraient mieux relever les défis du développement local et améliorer la qualité de vie de leurs citoyens.
La mise en œuvre de l’IGS et des mesures fiscales associées démontre la détermination du gouvernement camerounais à diversifier ses sources de revenus et à renforcer son appareil fiscal. Dans un contexte économique où les exigences des collectivités ne cessent d’augmenter, cette réforme apparaît comme une réponse essentielle pour assurer un développement équilibré et durable.
Avec l’introduction de l’impôt général synthétique forfaitaire et d’autres réformes, le Cameroun s’oriente vers une gestion plus efficace de ses ressources. Si ces mesures sont appliquées correctement, elles pourraient devenir un puissant levier pour le développement local, tout en garantissant une plus grande équité fiscale. Les élus locaux portent désormais la responsabilité de tirer parti de ces nouvelles dispositions pour catalyser le progrès au sein de leurs régions.
Raphaël Mforlem
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