
(lavoixdesentreprises.info) – Prévue pour soutenir les projets énergétiques sur le continent et pallier le manque de financements dans le secteur, la Banque Africaine de l’Énergie (AEB) sera opérationnelle dès juin prochain, après que les ministres de l’Organisation des producteurs de pétrole africains aient finalisé les détails cruciaux de son lancement.
Le 3 avril dernier, les ministres de l’Organisation des producteurs de pétrole africains (Appo) ont effectué les derniers ajustements nécessaires au lancement de la Banque Africaine de l’Énergie (AEB), une initiative attendue avec impatience par les acteurs du secteur. Cette réunion, marquée par la présence du ministre congolais des Hydrocarbures, Bruno Jean Richard Itoua, a permis de finaliser des points essentiels, notamment la structure du capital et la localisation du siège social, qui sera établi au Nigeria.
Lors de cette quarantième session extraordinaire, l’accent a été mis sur l’importance de l’AEB pour les producteurs de pétrole africains, qui se heurtent à des difficultés financières croissantes. Avec un capital de départ estimé à environ 3000 milliards de Fcfa, cette nouvelle institution se positionne comme un acteur clé pour le financement de projets pétroliers et gaziers sur le continent. En raison de l’absence d’investissements étrangers dans le secteur des énergies fossiles, l’AEB se présente comme une solution indispensable.
Le processus de mise en place de l’AEB a nécessité plusieurs mois de discussions, notamment entre l’Appo et la Banque africaine d’import-export (Afreximbank), qui est basée au Caire. Actuellement, la mobilisation des fonds est en bonne voie, avec plusieurs États ayant déjà manifesté leur intention de contribuer financièrement. Le ministre Itoua a souligné l’urgence de tenir les premières assemblées générales afin de désigner les membres du conseil d’administration et le directeur général. Il a exprimé sa confiance dans le fait que, grâce à l’expertise d’Afreximbank, l’objectif de réunir les fonds nécessaires sera atteint d’ici juin.
En ce qui concerne les investissements initiaux, il est prévu qu’Afreximbank joue un rôle majeur en apportant une part significative. De son côté, le Nigeria, hôte de la banque, a décidé d’allouer 100 millions de dollars, dépassant ainsi le seuil de 83,33 millions de dollars fixé pour les États membres. Le processus de sélection du siège est en cours et devrait être conclu d’ici la fin du deuxième trimestre. Le président du Conseil des ministres de l’Appo a décrit l’AEB comme un projet fondamental pour le financement des initiatives énergétiques en Afrique, tout en mettant l’accent sur l’innovation, la durabilité et la croissance économique.
En parallèle des avancées concernant l’AEB, le conseil des ministres a également abordé le sujet du secrétariat général de l’institution. Le mandat du secrétaire général actuel touchant à sa fin, des démarches sont en cours pour trouver son successeur. Cette dynamique reflète l’engagement des États membres envers un fonctionnement efficace de la banque dès son ouverture.
La mise en place de la Banque Africaine de l’Énergie représente une étape décisive pour le continent, en offrant une réponse structurée aux défis financiers qui freinent le développement des ressources énergétiques. Les acteurs du secteur attendent avec impatience le démarrage des opérations, qui devrait contribuer significativement à la transformation du paysage énergétique africain.
Sorelle Ninguem
About The Author
En savoir plus sur La Voix des Entreprises
Subscribe to get the latest posts sent to your email.