

(lavoixdesentreprises.info) – Une réunion déterminante, organisée par le ministre de l’Eau et de l’Energie, a permis la réactivation des centrales thermiques de Kribi et de Dibamba. Ce développement survient dans un contexte de tensions contractuelles, alors que Globeleq affirme son engagement envers le Cameroun.
Le 5 mars, à 18 heures, les générateurs des centrales thermiques de Kribi et de Dibamba, gérées respectivement par les filiales camerounaises du groupe britannique Globeleq, ont repris leur activité après une interruption de 24 heures. Cette décision fait suite à une réunion extraordinaire convoquée par Gaston Eloundou Essomba, ministre de l’Eau et de l’Energie, à Yaoundé. La rencontre, qui s’est tenue de 14 heures à 18 heures, avait pour but principal de discuter des violations contractuelles signalées par l’État concernant les engagements de Globeleq.
Les discussions entre les représentants de Globeleq Cameroun et les autorités ont été marquées par des échanges intenses, mais ont abouti à un consensus permettant de rétablir la fourniture d’électricité. L’accord trouvé a été motivé par la nécessité de respecter les termes d’un procès-verbal signé récemment à Douala entre les parties prenantes, dont la non-application avait conduit à la convocation urgente de cette réunion.
Cet accord stipule qu’un montant initial de 5 milliards FCFA sera avancé par l’État à Eneo, avec pour mission de reverser cette somme aux filiales de Globeleq. De surcroît, un supplément de 3 milliards FCFA a été convenu pour soutenir les opérations de KPDC et DPDC. L’État a également décidé d’intervenir dans la gestion des dettes réciproques entre Globeleq et ses fournisseurs. Cela inclut la reprise des dettes dues par les filiales britanniques à la Société Nationale des Hydrocarbures (SNH), s’élevant à 36 milliards de FCFA, ainsi que les créances d’Eneo envers Globeleq, totalisant 50 milliards FCFA.
L’accord signé le 5 mars est assorti d’un délai jusqu’au 12 mars pour permettre aux parties concernées de délibérer sur les implications des procédures administratives liées à la subrogation des créances. Si aucune solution n’est trouvée d’ici là, les générateurs pourraient être à nouveau arrêtés, entraînant des répercussions sur l’approvisionnement en électricité.
En réponse à des affirmations selon lesquelles Globeleq envisagerait un retrait définitif de ses activités au Cameroun, les entités locales du fournisseur britannique ont fermement démenti ces assertions. Dans un communiqué, elles ont réaffirmé leur engagement envers le marché camerounais, soulignant leur intention de continuer à soutenir le secteur énergétique. Elles ont également rappelé que la viabilité de leurs opérations dépend du respect des engagements financiers des différentes parties impliquées. Des discussions sont en cours avec les autorités pour parvenir à une solution durable garantissant la continuité des services.
Les centrales de Kribi et de Dibamba jouent un rôle crucial dans le réseau électrique du pays, avec une capacité respective de 216 MW et 88 MW, totalisant 304 MW injectés dans le Réseau interconnecté Sud. En outre, la créance globale due à Globeleq Cameroun par ses clients s’élève à 147 milliards FCFA. Une facture mensuelle de 7 milliards FCFA, prévue pour le 10 de chaque mois, viendra augmenter ce montant à 154 milliards FCFA, conformément aux stipulations de l’accord entre les parties.
Ce développement souligne l’importance de la collaboration entre les entreprises énergétiques et l’État pour garantir une fourniture d’électricité fiable au Cameroun, tout en naviguant à travers les complexités des engagements financiers et contractuels. Les prochaines semaines seront déterminantes pour le futur des opérations de Globeleq dans le pays.
A.Y.
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