

(lavoixdesentreprises.info) – Ils ont été dévoilés le 24 janvier dernier lors de la tenue des travaux de la conférence annuelle des services centraux et déconcentrés du ministère des Mines, de l’Industrie et du Développement Technologique (Minmidt), couplés à la cérémonie de présentation des vœux au Prof. Fru Calistus Gentry, chef de ce département ministériel.
Comme ce fut le cas en 2024, l’année 2025, qui vient de débuter, va également connaître une attention soutenue du ministère des Mines, de l’Industrie et du Développement Technologique (Minmidt) pour ce qui est des secteurs de la cimenterie, de l’aciérie, de la bauxite et du fer. Ces projections et perspectives ont été l’un des points majeurs de la conférence annuelle des services centraux et déconcentrés, élargie aux structures sous-tutelles du Minmidt.
Dans le secteur industriel, plusieurs projets de cimenterie, soit au total quatre, vont connaître leur installation en cette année 2025. Il s’agit de la Sinafcim Sarl, une société qui développe une unité de broyage à Edea, avec une capacité de production de 1 million de tonnes par an. Cette usine est en cours de construction, avec une autorisation d’implantation en attente de finalisation. De même, Central Africa Cement S.A., également à Edea, prévoit une capacité de 1,8 million de tonnes par an, avec une autorisation d’exploitation déjà obtenue. D’autres projets notables incluent EMPIRE à Douala, qui recherche actuellement un site d’implantation, et Yousheng Cement dans la Dibamba, qui a obtenu les autorisations nécessaires et poursuit la construction de ses installations.
En outre, une usine de production d’engrais, spécialisée dans l’industrie chimique et agricole, est en projet à Douala, avec un coût estimé à environ 47 milliards XAF (77 millions USD) sur une durée de 30 ans. Par ailleurs, la société Cameroon Steel est en pleine construction d’une aciérie à Kribi, avec un investissement colossal de 800 milliards FCFA. Ce projet inclut une phase d’exploitation pilote de 2023 à 2027, suivie d’une exploitation soutenue pendant près de 20 ans.
Le secteur minier affiche également de belles promesses pour 2025, avec plusieurs projets. L’exploitation de la bauxite de Minim Martap par la société Camalco a pour objectif d’extraire 5 millions de tonnes de bauxite, soutenue par des réserves prouvées de 99,1 millions de tonnes. Ce projet comprend également la transformation de la bauxite en alumine et son transport par le réseau ferroviaire reliant le port de Douala.
Un autre projet prometteur est l’exploitation du fer de Ngovayang par Camina, qui a identifié une ressource de 800 millions de tonnes de minerai de fer. Avec pour particularité l’utilisation de mineroducs pour le transport du minerai, ce projet bénéficie de l’aval du Minmidt en raison de son adéquation au relief local. La société détient le permis de recherche numéro 144.221 et 307, et les travaux devraient démarrer cette année.
Enfin, le projet d’exploitation du fer de Nkout par Caminex Sarl met en avant des réserves d’itabirite estimées à 2,7 milliards de tonnes. La première phase d’exploitation vise à exporter 250 millions de tonnes, avec une production annuelle envisagée d’environ 92 millions de tonnes lors de la phase d’enrichissement. Des négociations sont en cours pour fusionner les projets de Nkout et de Mbalam, optimisant ainsi les coûts et la logistique grâce à la proximité des infrastructures ferroviaires.
Pour 2025, les perspectives du Minmidt illustrent une dynamique positive pour le secteur minier et industriel, avec des projets ambitieux qui devraient contribuer de manière significative à la croissance économique du pays. Les investissements dans ces secteurs stratégiques témoignent d’une volonté d’innovation et de durabilité, positionnant le pays comme un acteur clé dans le domaine des ressources naturelles et de l’industrie.
Raphaël Mforlem
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