
(LVDE) – Victime d’un deepfake (une fausse interview générée par intelligence artificielle), Paul Fokam Kammogne, dénonce une manipulation trompeuse et appelle à développer un esprit critique face aux dangers de la technologie.
Dans une vidéo devenue virale, Paul Fokam Kammogne, homme d’affaires camerounais et fondateur d’Afriland First Group (AFG), est faussement présenté comme ayant tenu des propos sur la réussite financière. Ce deepfake imite son timbre vocal et prétend offrir des conseils d’investissement, incitant les internautes à cliquer sur un lien pour gagner de l’argent rapidement. Cette manipulation a provoqué une confusion importante sur les réseaux sociaux.
Dans une lettre au public, Paul Fokam a souhaité éclaircir les choses. Il a qualifié cette vidéo d’« interview fictive » et a affirmé que les propos qui lui sont attribués n’ont jamais été prononcés. Il a expliqué que cette vidéo malveillante s’appuie sur des extraits d’une véritable interview accordée au journaliste Jules Domche il y a deux ans, et qu’elle a été diffusée en versions anglaise et française.
L’homme d’affaires a mentionné deux raisons pour justifier sa réaction. Tout d’abord, il a évoqué la méfiance de certains spectateurs, due à la dissonance dans son timbre vocal et à une mauvaise synchronisation labiale. Ensuite, il a souligné la naïveté de certains internautes, qu’il impute à un système éducatif qui privilégie la mémorisation au détriment de la curiosité intellectuelle.
Fokam invite donc les internautes à remettre en question la véracité de cette vidéo. Il met également en garde la communauté en ligne en affirmant que « tout ce qui est beau, bon et utile peut être détourné de sa vertu ». Bien que l’intelligence artificielle puisse être un outil puissant pour le progrès, elle représente aussi un réel danger pour ceux qui ne sont pas conscients des risques liés à son utilisation détournée.
L’homme d’affaires a exprimé ses inquiétudes quant à la difficulté croissante de discerner le vrai du faux dans une société où la technologie évolue rapidement. Il encourage chacun à adopter un esprit critique, à cultiver le doute et à toujours vérifier les informations avant de les accepter comme vraies.
« Ce combat pour l’éveil, je l’ai mené depuis des années avec des publications régulières », a-t-il déclaré. À travers sa maison d’édition Afredit, il a lancé une collection intitulée « Eveil », qui vise à simplifier et à vulgariser des sujets complexes pour encourager la réflexion critique.
Cette situation met en avant les dangers grandissants de la désinformation et des deepfakes, qui peuvent facilement induire en erreur le public. Le cas de Paul Fokam souligne l’importance d’une éducation numérique qui promeut la pensée critique et l’analyse des informations. Avec l’augmentation de l’usage de l’intelligence artificielle, il est crucial que le public soit conscient des risques potentiels et soit préparé à naviguer dans cet environnement complexe.
Fokam conclut en appelant à une vigilance accrue face aux contenus partagés sur les plateformes numériques. « Nous devons tous nous engager dans un processus d’éveil et de remise en question », a-t-il insisté, soulignant que notre avenir dépendra de notre capacité à discerner la vérité dans un monde de plus en plus influencé par la technologie.

