
Panoramic of a square with cars in the African city of Libreville, capital of Gabon
(lavoixdesentreprises.info) – Le 11 juin 2025, la Banque mondiale a approuvé un financement de 150 millions de dollars pour le Gabon, visant à développer des infrastructures urbaines dans plusieurs villes. Ce projet, le PADIG, a pour objectif de renforcer la résilience urbaine face au changement climatique et d’améliorer la qualité de vie des Gabonais en favorisant un développement économique inclusif.
À Oyem, Lambaréné, Koulamoutou et Ndendé, l’espoir renaît grâce au Projet d’aménagement et de développement des infrastructures du Gabon (PADIG), récemment financé par la Banque mondiale. Lors d’une annonce faite le 11 juin 2025, un montant considérable de 150 millions de dollars, soit environ 85,4 milliards FCFA, a été alloué pour moderniser et adapter les infrastructures urbaines de ces villes secondaires. Ce financement constitue un levier essentiel pour transformer l’urbanisation croissante du Gabon en une dynamique de croissance économique inclusive.
Malgré un taux d’urbanisation impressionnant de plus de 90 %, le Gabon a longtemps lutté pour répondre aux besoins d’infrastructures de ses villes en pleine expansion. Comme l’a souligné Cheick Fantamady Kanté, directeur de division pour le Gabon à la Banque mondiale, les villes secondaires sont particulièrement en retard en matière d’accès aux infrastructures essentielles. « Ce projet comblera ces lacunes, en aidant à libérer le potentiel socio-économique de ces villes pour qu’elles deviennent des pôles intermédiaires et créent des opportunités économiques pour la population urbaine gabonaise », a-t-il déclaré.
Le PADIG se décline en deux volets principaux. Le premier se concentre sur l’amélioration des infrastructures et des équipements urbains, tels que les routes, les écoles et les espaces verts, afin de les rendre plus résilients face aux aléas climatiques. Les villes ciblées, notamment Franceville, Mouila, Lebamba, et celles déjà mentionnées, bénéficieront de ces améliorations cruciales. En parallèle, un appui technique sera mis en place pour promouvoir un développement urbain durable, essentiel à la pérennité des projets.
Le second volet du financement vise à mettre en œuvre des infrastructures destinées à réduire les risques d’inondation, un enjeu majeur dans un pays où les crises climatiques se multiplient. En renforçant les protections contre les inondations, le Gabon cherche à protéger les actifs urbains et à garantir la sécurité des populations vulnérables. Les effets d’une telle initiative pourraient être considérables, non seulement en termes de sécurité, mais aussi en matière de développement économique local.
Ce projet s’inscrit également dans un cadre plus large de stratégie d’endettement, comme l’indique la loi de finances 2025 du Gabon. Cette loi prévoit des prêts pour un total de 190,5 milliards FCFA, destinés à divers projets d’infrastructures. Les principales contributions financières proviendront de la banque britannique Standard Chartered, suivie de la Banque africaine de développement (BAD) et de plusieurs autres institutions financières. Ces emprunts sont cruciaux pour soutenir les efforts de développement du pays, notamment dans les domaines des routes, du bâtiment et des transports.
L’actualité autour de ce financement met en lumière les enjeux d’un Gabon en pleine mutation, où la nécessité de moderniser les infrastructures urbaines se fait de plus en plus pressante. Les défis sont immenses, mais les opportunités qu’offre le PADIG pourraient transformer le paysage urbain du pays. En améliorant l’accès à des infrastructures de qualité, le Gabon pourrait non seulement favoriser l’inclusion économique de ses habitants, mais aussi renforcer la résilience de ses villes face aux crises futures.
Ainsi, la Banque mondiale, en s’engageant à soutenir le Gabon à travers ce financement, joue un rôle clé dans la transformation des villes secondaires en véritables pôles de développement. La mise en œuvre efficace de ces projets sera scrutée de près, car elle déterminera non seulement le futur économique du Gabon, mais aussi le bien-être de millions de Gabonais. Les regards sont désormais tournés vers Oyem, Lambaréné, Koulamoutou et Ndendé, où l’avenir urbain du pays pourrait bien se dessiner.
Sorelle Ninguem