
(lavoixdesentreprises.info) – Selon un rapport de la Banque mondiale publié en février 2025, ce classement à la tête de l’Association internationale de développement (IDA) est le résultat d’une gestion financière rigoureuse et d’une volonté politique affirmée.
Cette position de leader est le résultat d’une évaluation pointue basée sur neuf indicateurs clés regroupés dans le « Debt Reporting Heat Map ». Cet outil analyse la qualité des informations communiquées par les États, notamment leur accessibilité, leur exhaustivité, leur actualisation, la clarté des engagements hors bilan, la fréquence des rapports sur la viabilité de la dette et la diffusion des stratégies à moyen terme. Le Bénin est le seul pays à avoir atteint le score maximal dans tous ces domaines, devenant un modèle pour les pays en développement.
Loin d’être le fruit du hasard, ce classement est le résultat d’une administration réformée, d’une ingénierie budgétaire précise et d’une détermination politique à faire de la transparence un élément essentiel de la souveraineté économique. En publiant régulièrement des données complètes sur l’endettement, y compris celles des entreprises publiques non garanties par l’État, en documentant ses engagements potentiels, et en rendant publics ses plans annuels d’emprunt et ses stratégies de gestion de la dette, le Bénin prouve que la rigueur et l’efficacité peuvent aller de pair.
Cette reconnaissance de la Banque mondiale offre au pays un avantage concurrentiel sur les marchés financiers internationaux. Elle renforce sa crédibilité, réduit ses primes de risque et offre un cadre prévisible aux partenaires techniques et financiers. De plus, elle justifie une approche de l’endettement envisagée non comme un fardeau, mais comme un outil de développement. L’analyse de la viabilité de la dette, régulièrement mise à jour et rendue publique, montre que la soutenabilité de la dette béninoise repose sur des hypothèses prudentes, une discipline d’exécution et une vision stratégique à long terme.
Le gouvernement, sous la direction du président Patrice Talon, réaffirme son engagement à renforcer cette dynamique positive où la dette est un instrument maîtrisé au service de la transformation structurelle. Dans un contexte africain où la confiance des marchés est instable et où la soutenabilité des finances publiques est examinée de près, le Bénin prouve qu’un petit État peut, grâce à une bonne gouvernance, devenir une référence.
Ce rapport est une incitation à persévérer et à inspirer, car si la transparence budgétaire est une exigence des bailleurs de fonds, elle est avant tout un devoir démocratique envers les citoyens. Le leadership du Bénin dans ce domaine doit être consolidé, enrichi et partagé.
Sorelle Ninguem

