[lavoixdesentreprises.info] – L’Agence Française de Développement a investi 1,1 milliard d’euros dans des projets de développement au Cameroun, soit 43 % de son portefeuille pour l’Afrique centrale. Ce rapport annuel dévoile les secteurs prioritaires et les impacts notables de ces investissements.
Présente historiquement en Afrique centrale, l’Agence Française de Développement (AFD) a concentré une part substantielle de ses engagements en 2023 sur le Cameroun. Avec 721 milliards de francs CFA investis, soit 43 % de son portefeuille régional, le Cameroun demeure l’un des pays prioritaires du groupe AFD sur le continent.
Ces investissements se répartissent principalement dans cinq secteurs clés. La gouvernance a capté plus de la moitié du budget, témoignant de l’importance accordée à ce domaine. L’infrastructure et le développement urbain représentent quant à eux 21 % des financements, suivis de près par l’agriculture et la sécurité alimentaire (13 %), l’éducation, l’emploi et la formation (10 %). Les secteurs de la santé, de l’eau et de l’assainissement ont également bénéficié de financements, bien que dans une moindre mesure.
Ces investissements ont permis d’engendrer des changements positifs dans plusieurs domaines. Dans le secteur agricole, 250 000 exploitations familiales ont été accompagnées, tandis que 19 concessions forestières ont été dotées d’un système de traçabilité pour une exploitation durable des forêts au Gabon. Sur le plan du développement urbain, 57 kilomètres de voiries ont été construits ou réhabilités dans 5 villes secondaires du Cameroun, améliorant ainsi la qualité de vie de 1,8 million d’habitants. Au Congo, 150 000 personnes ont vu leurs conditions de vie s’améliorer à Brazzaville.
Dans le domaine de la santé, 8 200 survivantes de violences sexuelles et basées sur le genre ont été prises en charge en République Centrafricaine. Au Cameroun, 571 006 femmes ont bénéficié du Chèque Santé, leur permettant d’accéder à des soins de qualité pendant la grossesse, l’accouchement et la période postnatale. Au Gabon, la réhabilitation de 8 hôpitaux départementaux a permis de fournir des soins de santé à 46 000 personnes.
Dans le secteur de l’éducation et de la formation professionnelle, 1 000 jeunes ont été formés dans 6 centres au Congo. Au Cameroun, 37 200 enseignants ont été recrutés dans le cadre du projet C2D Éducation, tandis que 46 000 personnes ont été formées par l’Institut National de Préparation Professionnelle en RDC.
Enfin, en ce qui concerne l’eau et l’assainissement, 350 000 personnes disposent désormais d’un accès amélioré à l’eau potable au Congo, et 400 000 personnes ont bénéficié d’une amélioration de l’accès à l’eau, à l’assainissement et à l’hygiène à Kinshasa.
Ces investissements s’inscrivent dans la politique de développement durable et de solidarité internationale de la France, mise en œuvre par le groupe AFD. Composé de l’Agence française de développement, de sa filiale Proparco dédiée au secteur privé, et d’Expertise France, agence de coopération technique, le groupe finance, accompagne et accélère les transitions nécessaires pour un monde plus juste et résilient.
Grâce à ces partenariats, le Cameroun et l’Afrique centrale dans son ensemble ont pu bénéficier d’investissements stratégiques visant à améliorer les conditions de vie des populations, renforcer les secteurs clés et accompagner une croissance durable. Un engagement de longue date qui démontre l’importance du groupe AFD dans la coopération au développement en Afrique.
Anatole Bidias
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