(lavoixdesentreprises.info) – Le 8 octobre 2024, à Hambourg, le Cameroun a signé une lettre d’intention avec l’Initiative pour la forêt de l’Afrique centrale (Cafi), marquant le début d’une coopération stratégique pour la préservation de la forêt et la promotion d’une agriculture durable. Avec un engagement de 2,5 milliards de dollars d’ici 2035, cette initiative vise à transformer le modèle économique camerounais tout en renforçant les capacités des producteurs locaux.
Un tournant significatif pour l’agriculture durable a eu lieu à Hambourg, le 8 octobre 2024, où le Cameroun a signé une Lettre d’intention avec l’Initiative pour la forêt de l’Afrique centrale (Cafi). Ce document, paraphé par des responsables de haut niveau, dont le Ministre camerounais de l’Économie, Alamine Ousmane Mey, et la Ministre britannique du Développement International, Anne Liese Dodds, marque le début d’une coopération renforcée pour la préservation de la forêt et la mise en place de pratiques agricoles durables dans le pays. Cette initiative s’inscrit dans un contexte plus large de développement durable, illustrant l’engagement du Cameroun à mobiliser des ressources et des projets pour protéger son patrimoine forestier et promouvoir une croissance économique verte.
La signature de cette lettre a eu lieu lors de la Conférence sur la durabilité de Hambourg, un événement annuel réunissant des acteurs internationaux autour des enjeux de développement durable. En présence de plusieurs ministres camerounais, dont Lejeune Mbella Mbella, ministre des Relations Extérieures, et Pierre Hélé, ministre de l’Environnement, cette rencontre a été l’occasion de formaliser un partenariat stratégique en faveur de la forêt du bassin du Congo. Il s’agit d’une réponse proactive aux défis environnementaux croissants, tout en offrant une perspective de développement économique pour les communautés locales.
En s’engageant à mobiliser 2,5 milliards de dollars d’ici 2035, le Cameroun marque une étape historique. Cette somme sera destinée à différents projets visant à transformer son modèle économique, avec un accent particulier sur la durabilité environnementale. Le fonds Cafi, qui a d’ores et déjà engagé 60 millions de dollars pour la phase initiale jusqu’en 2027, va jouer un rôle clé dans la mise en œuvre de cette vision. Les cinq projets majeurs prévus durant cette phase pilote, axés sur le renforcement des chaînes agricoles et le soutien aux producteurs locaux, représentent un véritable levier pour la lutte contre la déforestation, tout en favorisant la sécurité alimentaire.
L’un des enjeux majeurs de ce partenariat est la préservation de près de 18 millions d’hectares de forêts, soit près de 39 % du territoire national. Cela ne concerne pas uniquement la conservation des écosystèmes, mais également la création de conditions favorables au développement des filières agricoles, notamment le cacao et le café, qui sont essentiels pour l’économie camerounaise. En accompagnant plus de 300 000 producteurs, le Cameroun espère non seulement améliorer les conditions de vie des agriculteurs, mais aussi renforcer la durabilité de ces filières face aux défis environnementaux.
Le cadre de coopération ne se limite pas aux initiatives de préservation. Il inclut également des projets d’aménagement du territoire qui visent à optimiser l’utilisation des ressources naturelles tout en évitant les conflits d’usage. La mise en place d’une plateforme dédiée aux instruments financiers et numériques pour les forêts tropicales, ainsi que le développement d’un cadre d’investissement pour le secteur privé, sont des exemples concrets des mesures envisagées pour renforcer la durabilité et l’efficacité des interventions.
En signant cette Lettre d’intention, le Cameroun démontre sa volonté d’aligner ses engagements avec les objectifs de développement durable définis sur le plan national, régional et international. Le partenariat s’inscrit parfaitement dans la Stratégie Nationale de Développement 2020-2030, tout en répondant aux exigences du Règlement Européen sur la déforestation importée, contribuant à une gouvernance forestière plus transparente et responsable.
La Conférence de Hambourg, organisée chaque année par le Programme des Nations Unies pour le développement (Pnud) et d’autres partenaires, constitue une plateforme essentielle pour échanger sur les meilleures pratiques et les défis liés à la durabilité. L’engagement du Cameroun dans ce cadre souligne son rôle croissant sur la scène internationale en matière de gestion durable des ressources naturelles et de développement économique. Cette initiative, qui allie ambition écologique et développement économique, pourrait bien devenir un modèle inspirant pour d’autres nations confrontées à des défis similaires.
A.Y
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