(lavoixdesentreprises.info) – Selon les prévisions de l’agence de notation Standard & Poor’s, le Cameroun devrait connaître une croissance de son Produit intérieur brut (PIB) portée par des facteurs tels que l’essor de la production de gaz, l’industrialisation et des prix d’exportation avantageux pour des produits clés comme le cacao.
Le 21 mars 2025, l’agence de notation Standard & Poor’s (S&P) a maintenu la note de crédit du Cameroun à « B-/B », reflétant la capacité du pays à respecter ses engagements financiers et à gérer ses ressources publiques avec prudence. Cette évaluation souligne non seulement la stabilité actuelle de la situation économique, mais aussi les défis qui persistent. L’agence prévoit une croissance moyenne du PIB de 4,3 % pour la période 2025-2028, soutenue par divers facteurs, notamment l’augmentation de la production de gaz naturel et minier, ainsi que le développement de l’agriculture et de l’industrialisation.
La montée en puissance de la production de gaz joue un rôle crucial dans cette projection de croissance. Alors que le Cameroun s’efforce de diversifier son économie au-delà des secteurs traditionnels, les ressources gazières pourraient devenir un pilier essentiel. En parallèle, la hausse des prix de l’exportation du cacao et du bois est également un élément positif, offrant des opportunités pour les agriculteurs et les entreprises locales. Ces éléments combinés contribuent à créer un environnement économique plus dynamique.
Cependant, Standard & Poor’s met en garde contre des risques potentiels qui pourraient entraîner une dégradation de la note dans un avenir proche. En effet, si la liquidité du gouvernement venait à se détériorer, par exemple en raison d’une chute importante des prix des hydrocarbures ou d’un déséquilibre budgétaire, la notation pourrait être revue à la baisse. De plus, une instabilité institutionnelle significative pourrait entraver la formulation des politiques publiques, ce qui compromettrait la capacité du gouvernement à rembourser ses dettes dans les délais convenus.
À l’inverse, des signes d’amélioration dans la gestion des finances publiques et une position extérieure renforcée pourraient justifier un relèvement de la note. Une réduction substantielle de la dette nette des administrations publiques par rapport au PIB, accompagnée de réformes de gouvernance efficaces, serait essentielle pour restaurer la confiance des investisseurs et des partenaires internationaux.
Le maintien de la note « B-/B » par S&P indique une situation économique précaire mais relativement stable à court terme. Toutefois, le Cameroun fait face à des défis persistants, notamment en matière de gestion de la dette et de diversification économique. Pour évoluer vers une note de crédit plus favorable, le pays devra engager des réformes structurelles significatives et améliorer son climat d’investissement.
En conclusion, les perspectives de croissance du Cameroun entre 2025 et 2028, selon Standard & Poor’s, sont prometteuses, mais elles s’accompagnent de risques importants. La capacité du pays à naviguer ces défis déterminera non seulement son avenir économique, mais aussi sa position sur la scène internationale. Pour sécuriser une trajectoire de croissance durable, des efforts concertés dans la gouvernance et la gestion économique seront indispensables.
R.M.
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