
(lavoixdesentreprises.info) – Dans la région du Centre, les producteurs de cacao de Biakoa célèbrent une vente groupée fructueuse, qui a vu le prix du kilogramme à la hausse atteindre les 5 000 FCFA. Cette hausse du prix marque un tournant important dans la campagne cacaoyère 2024-2025.
Les cultivateurs de cacao de Biakoa, une localité du Centre du Cameroun, viennent de réaliser une opération de vente groupée qui leur a permis de récolter un montant supérieur à un milliard de FCFA. Cette opération a permis la vente de plus de 200 tonnes de fèves de grade I, sous l’égide du ministère du Commerce. Ce prix de 5 000 FCFA par kilogramme représente le niveau le plus élevé enregistré depuis le début de la campagne cacaoyère 2024-2025 dans le pays. Toutefois, il reste en deçà du sommet de 6 000 FCFA atteint lors de la campagne précédente.
Les autorités encouragent ces ventes groupées, qui s’apparentent à des enchères où plusieurs acheteurs s’affrontent pour acquérir les fèves. Ce mode de commercialisation est bénéfique pour les producteurs, car il leur permet de maximiser le prix de leurs récoltes. Grâce à la concentration de la production, issue de la collaboration de plusieurs coopératives, les volumes offerts lors de ces ventes sont significatifs, renforçant ainsi le pouvoir de négociation des agriculteurs face aux acheteurs.
Un outil clé facilitant cette dynamique est le Système d’information des filières (SIF). Géré par l’Office national du cacao et du café (ONCC), ce dispositif permet aux producteurs d’accéder en temps réel aux fluctuations des prix du marché via leurs téléphones portables. En étant informés des prix FOB (Free on Board) et CAF (Coût, Assurance et Fret) pratiqués au port de Douala, les producteurs sont mieux armés pour négocier et obtenir des marges plus avantageuses.
La mise en œuvre de ces ventes groupées et l’accès à l’information en temps réel représentent une avancée significative pour les producteurs de cacao. Cela leur confère non seulement un meilleur contrôle sur leurs revenus, mais contribue également à la valorisation de leur produit sur le marché national et international. En somme, ces initiatives témoignent d’un effort collectif pour améliorer la rentabilité du secteur cacaoyer, crucial pour l’économie locale et nationale.
Les retombées de cette opération de vente groupée à Biakoa pourraient inspirer d’autres régions productrices de cacao au Cameroun. En favorisant la coopération entre producteurs et en optimisant la commercialisation de leurs fèves, il est possible d’espérer une amélioration continue des conditions de vie des agriculteurs. Dans un secteur aux enjeux économiques et sociaux majeurs, le chemin emprunté par les producteurs de Biakoa pourrait bien dessiner des perspectives prometteuses pour l’avenir du cacao au Cameroun.
T.C.
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