(lavoixdesentreprises.info) – Du 25 octobre au 3 novembre 2024, une délégation camerounaise, conduite par le ministre des Petites et Moyennes Entreprises, a participé à la 17e édition du Salon International de l’Artisanat de Ouagadougou, un événement phare pour la promotion de l’artisanat africain, mettant en avant la créativité et le savoir-faire des artisans camerounais.
À l’invitation du gouvernement burkinabé, le Cameroun a brillé lors de la 17e édition du Salon International de l’Artisanat de Ouagadougou (Siao), qui s’est tenu du 25 octobre au 3 novembre 2024. Cet événement, qui a vu la participation de plus de 350 000 visiteurs et 4 000 artisans venus de 30 pays, représente une plateforme essentielle pour la valorisation des produits artisanaux africains. Le ministre des Petites et Moyennes Entreprises, de l’Économie Sociale et de l’Artisanat, Achille Bassilekin III, a dirigé une délégation d’artisans camerounais, répondant ainsi à une invitation formelle du ministre burkinabé de l’Industrie, du Commerce et de l’Artisanat.
Le Siao, créé en 1990, est un événement biennal qui met en avant la richesse et la diversité de l’artisanat africain, tout en favorisant les échanges commerciaux et culturels. L’édition de cette année s’est articulée autour du thème « Artisanat africain, entrepreneuriat des jeunes et autonomisation », soulignant l’importance de l’artisanat dans le développement économique et social des jeunes sur le continent. Le salon a également offert une vitrine inégalée pour les artisans, leur permettant de présenter leurs créations à un public international.
La délégation camerounaise, composée de onze artisans spécialisés dans divers secteurs tels que l’agroalimentaire, le cosmétique, la sculpture, la poterie et le textile, a eu l’occasion de se démarquer grâce à un stand national qui a attiré l’attention de nombreux visiteurs, y compris des dignitaires étrangers et des membres du gouvernement burkinabé. Ce stand a permis de mettre en lumière la richesse des cultures camerounaises et le savoir-faire unique de ses artisans, contribuant ainsi à promouvoir le patrimoine culturel du pays.
En marge des expositions, des concours ont été organisés, récompensant l’innovation et la créativité des artisans. Le Cameroun a eu l’honneur de recevoir le Premier Prix de la Créativité des œuvres artisanales, décerné à Rose Mary Fointen pour son tapis fabriqué à partir de plastique recyclé. Cette distinction met en avant non seulement le talent exceptionnel des artisans camerounais, mais aussi leur engagement envers des pratiques durables et respectueuses de l’environnement. De plus, le Cameroun a quitté Ouagadougou avec un Prix de Reconnaissance, témoignant de l’estime portée à son savoir-faire.
Les rencontres bilatérales ont également joué un rôle crucial durant cet événement. La délégation camerounaise a tenu des discussions constructives avec les responsables du ministère burkinabé, abordant des sujets tels que la transformation du Comité de Coordination pour le Développement et la Promotion de l’Artisanat Africain (Codepa) en une organisation internationale, alignée avec les objectifs de l’Union Africaine. Ces échanges ont permis d’identifier des pistes de coopération, notamment la mise en place d’une convention visant à structurer les Chambres de métiers et à renforcer les synergies entre les villages artisanaux des deux pays.
Un point essentiel des discussions a été l’examen des modalités d’amélioration des échanges entre le Siao et le Salon International de l’Artisanat du Cameroun (Siarc). Des propositions ont été formulées pour faciliter la participation des artisans des deux nations, notamment par la simplification des procédures administratives et douanières. Cette démarche vise à encourager les artisans à s’engager davantage dans des événements internationaux, favorisant ainsi leur développement et leur visibilité sur le marché global.
En conclusion, la participation du Cameroun au Siao de Ouagadougou a été une véritable réussite, tant sur le plan des échanges culturels que sur celui des opportunités économiques. Cet événement a permis de renforcer les liens entre les artisans camerounais et burkinabés, tout en mettant en lumière le potentiel immense de l’artisanat africain. En poursuivant sur cette lancée, le Cameroun et ses partenaires peuvent espérer un avenir prometteur pour leurs artisans et leur patrimoine culturel.
Raphael Mforlem
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