(lavoixdesentreprises.info) – Le 17 octobre 2024, Yaoundé a célébré les 60 ans de la Banque Africaine de Développement (BAD), marquant six décennies d’engagement et d’efficacité dans la coopération au développement. Au cours d’une cérémonie animée, les réalisations passées et les défis futurs ont été évoqués, soulignant le rôle crucial de cette institution pour le Cameroun et l’Afrique.
Le 17 octobre dernier, la capitale camerounaise a été le théâtre d’une célébration marquante : les 60 ans de la Banque Africaine de Développement (BAD). Cette institution, fondée en 1964, a joué un rôle déterminant dans le financement de projets de développement à travers le continent, et particulièrement au Cameroun. La cérémonie, co-présidée par Alamine Ousmane MEY, Ministre de l’Économie, et Dr. Serge N’Guessan, Directeur Général du Groupe de la BAD pour l’Afrique centrale, a rassemblé de nombreuses personnalités, dont des membres du gouvernement et des partenaires techniques et financiers. L’événement a été l’occasion de rappeler les succès passés tout en se projetant vers l’avenir.
Le Directeur Général de la BAD a souligné l’importance du soutien du gouvernement camerounais lors de la création de la Banque. Ce partenariat a permis d’accélérer le développement en Afrique, en mettant l’accent sur des priorités stratégiques. Dr. N’Guessan a présenté la Nouvelle vision décennale de la BAD, qui s’articule autour de cinq priorités majeures, notamment la transformation économique et sociale par le biais de l’accompagnement des jeunes et des femmes, ainsi que la valorisation des ressources naturelles.
Les réalisations de la BAD au Cameroun sont impressionnantes. Depuis 1972, l’institution a investi dans des secteurs essentiels tels que les infrastructures de transport, l’énergie et l’agriculture, représentant respectivement 58,6 %, 21,2 % et 10,8 % des financements mobilisés. Ces investissements ont non seulement permis de développer des infrastructures cruciales, mais ont également favorisé la création d’emplois et d’activités génératrices de revenus, contribuant ainsi à l’amélioration des conditions de vie des Camerounais.
Au nom du gouvernement camerounais, le Ministre de l’Économie a exprimé sa reconnaissance pour l’appui constant de la BAD dans l’implémentation des réformes nécessaires à la gouvernance et au développement économique. Cet appui est d’autant plus précieux dans un contexte international marqué par des défis multiples. Le portefeuille de coopération entre le Cameroun et la BAD comprend actuellement 26 opérations, totalisant 2,5 milliards de dollars, avec un taux de décaissement cumulé de 46 %. Ces chiffres témoignent de l’efficacité des interventions de la BAD, qui se concentrent principalement sur le secteur public, représentant 72 % du portefeuille.
Alamine Ousmane MEY a mis en avant le leadership stratégique qui a permis d’atteindre de tels résultats, tout en plaidant pour un accroissement des interventions de la BAD. Il a souligné que, malgré un environnement international complexe, la BAD doit continuer à jouer un rôle clé dans la transformation structurelle de l’économie camerounaise.
La BAD, en tant que première institution multilatérale de financement du développement en Afrique, a financé plus de 6 575 projets sur le continent, avec un capital de 318 milliards de dollars et une notation financière « Triple A ». Cette réputation solide lui permet d’attirer l’intérêt d’investisseurs et de partenaires. En regardant vers l’avenir, le Ministre a exprimé le souhait de voir la BAD renforcer son rôle en tant qu’institution financière capable de répondre aux besoins croissants des pays africains.
Dans cette perspective, la BAD aspire à devenir une banque encore plus efficace, innovante et accessible, en mettant l’accent sur des solutions adaptées aux réalités africaines. Les 60 ans d’engagement de la BAD au Cameroun ne sont pas seulement une célébration des réussites passées, mais aussi un appel à l’action pour relever les défis futurs. La coopération entre le Cameroun et la BAD est un pilier essentiel pour construire un avenir prometteur, où le développement durable et inclusif sera au cœur des priorités.
Amélie Yandal
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