(lavoixdesentreprises.info) – Entre 2010 et 2023, les recettes fiscales du Cameroun sont passées de 855,6 milliards à 2 622 milliards FCFA, soit un triplement. Cette performance s’explique principalement par l’élargissement de l’assiette fiscale, la digitalisation des procédures et l’instauration de nouvelles taxes.
Sur une période de 13 exercices budgétaires, de 2010 à 2023, les rentrées fiscales du Trésor public camerounais ont enregistré une remarquable progression. Selon les chiffres révélés dans le Document de programmation économique et budgétaire à moyen terme 2025-2027, élaboré par le ministère des Finances, l’enveloppe des recettes fiscales est passée de 855,6 milliards FCFA à 2 622 milliards FCFA, soit un triplement.
Cette performance s’est notamment traduite par le franchissement, pour la première fois, de la barre symbolique des 1 000 milliards FCFA en 2012. Depuis 2022, les recettes fiscales dépassent même les 2 000 milliards FCFA et devraient atteindre un peu plus de 2 900 milliards FCFA en 2024.
Au ministère des Finances, on attribue principalement cette progression à la modernisation de l’administration fiscale. La simplification et la digitalisation des procédures ont ainsi permis de faciliter l’acquittement des impôts et taxes par les contribuables, tout en réduisant les contacts directs avec les agents du fisc et sécurisant les recettes collectées.
Ces réformes ont également contribué à l’élargissement de la base fiscale. En 13 ans, le nombre de contribuables actifs a été multiplié par 10, passant de 23 930 en 2010 à 234 511 en 2023, avec une accélération notable ces trois dernières années (+70 %).
« La généralisation de la télédéclaration dans les CDI (centres divisionnaires des impôts) a permis d’immatriculer et de fidéliser de nouveaux contribuables, ce qui a permis d’accroître significativement le nombre de contribuables actifs à partir de l’exercice 2022 », souligne-t-on à la direction générale des impôts.
Outre la digitalisation, la hausse des recettes fiscales s’explique aussi par l’instauration de nouvelles taxes (taxe sur les transferts d’argent électroniques, taxation du e-commerce, etc.), la révision à la hausse de certaines autres (droit d’accises, timbre fiscal) ainsi que la réorganisation de la collecte de certains impôts et taxes.
Au final, la structure fiscale du Cameroun repose principalement sur la taxation de la consommation (51 % des recettes), suivie de l’imposition du revenu (36 %) et du patrimoine (13 %). Ensemble, la taxation de la consommation et des revenus des populations procurent 87 % des recettes fiscales du pays.
Anatole Bidias
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