(lavoixdesentreprises.info) – Confronté à un déficit structurel de production d’huile de palme, le Cameroun se tourne vers les importations pour maintenir les prix sur le marché national. Mais le gouvernement a mis en place un plan ambitieux pour relancer la production locale.
Le Cameroun s’achemine vers un record d’importations d’huile de palme en 2024, avec un volume prévu de 225 000 tonnes. Après avoir longtemps limité ces achats à l’étranger, le pays fait face à une production nationale nettement insuffisante pour satisfaire la demande locale.
Cette situation s’explique par l’écart grandissant entre les investissements dans la transformation de l’huile de palme et la stagnation de la production de la matière première. Oscillant entre 350 000 et 400 000 tonnes chaque année, la production nationale peine à couvrir les besoins, estimés à plus d’un million de tonnes.
Face à cette problématique, les raffineurs camerounais ont fait le choix d’importer massivement pour maintenir des prix stables sur le marché intérieur, malgré la flambée des cours mondiaux. En effet, le prix du bidon de 20 litres d’huile de palme, fixé à 25 500 FCFA depuis décembre 2023, est « maintenu » selon l’Association des Raffineurs des Oléagineux du Cameroun (Ascroc), alors que la tonne d’huile se négocie désormais à plus de 869 dollars sur les marchés internationaux.
Pour inverser cette tendance, le gouvernement a mis en place un plan de relance de la filière, avec un budget de 21,7 milliards FCFA sur la période 2024-2026. L’objectif est d’accroître la production locale, en soutenant les agro-industries de première transformation et en appuyant les coopératives dans l’acquisition d’équipements modernes.
L’interprofession Inter Palm-Cam, créée en décembre 2023, joue également un rôle crucial dans cette dynamique. Elle vise à augmenter la production d’huile de palme, tant en quantité qu’en qualité, afin de répondre aux besoins des industries de transformation.
Ce plan ambitieux devra permettre au Cameroun de réduire progressivement sa dépendance aux importations et de valoriser pleinement son potentiel dans la production d’huile de palme. Un défi de taille, mais essentiel pour l’avenir de cette filière stratégique.
Raphael Mforlem
Pour inverser cette tendance, le gouvernement a mis en place un plan de relance de la filière, avec un budget de 21,7 milliards FCFA sur la période 2024-2026.
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