(lavoixdesentreprises.info) – Le 31 octobre 2024, une délégation d’Air France-KLM a été accueillie par le Premier Ministre et le Ministre des Transports du Cameroun, marquant une étape significative dans l’amélioration des services aériens entre la France et le Cameroun. Ce nouvel engagement vise à répondre aux attentes croissantes des passagers camerounais.
Le 31 octobre 2024 a constitué un tournant pour les relations entre Air France-KLM et le Cameroun, avec une audience symbolique entre la compagnie aérienne et les autorités gouvernementales. Lors de cette rencontre, une maquette du tout nouveau Boeing 787 a été remise aux responsables camerounais, illustrant la volonté de la compagnie de renouveler son engagement envers ses clients camerounais. Ce geste s’inscrit dans un contexte où de nombreuses plaintes émanaient de passagers qui jugeaient le service proposé par Air France-KLM insuffisant, tant en termes de qualité que de confort.
Le Premier Ministre, Chief Joseph Dion Nguté, a partagé sur Twitter qu’il a discuté avec le Directeur pays d’Air France des nouvelles offres de service destinées à améliorer l’expérience des voyageurs. Cette initiative fait suite à une demande pressante des passagers camerounais, qui souhaitaient une attention accrue et un meilleur traitement sur la ligne reliant Yaoundé à Paris. La délégation, conduite par Denis Perrot, Directeur Général d’Air France Cameroun, a également inclus des membres clés du personnel commercial, soulignant l’importance de cette mission pour la compagnie.
Cette inauguration du vol reliant Yaoundé à Paris avec le nouveau Boeing 787 représente non seulement un effort de modernisation, mais aussi un engagement à long terme envers les clients camerounais. En effet, ce vol inaugural a eu lieu à l’Aéroport International de Yaoundé-Nsimalen, une étape qui témoigne de la reconnaissance de la compagnie des besoins spécifiques du marché camerounais. Selon le Ministère des Transports, cette initiative découle des promesses faites par Anne-Marie Couderc, Présidente du Conseil d’Administration d’Air France-KLM, lors d’une audience avec le Ministre des Transports en mai 2024.
Les relations entre le Cameroun et Air France-KLM remontent à plusieurs décennies, avec une présence significative de la compagnie dans le pays. Toutefois, ces dernières années, des tensions avaient émergé, notamment suite à des plaintes concernant la qualité des services. Le Ministre des Transports avait dû rappeler à plusieurs reprises l’importance de cette relation, surtout après que le Président du Groupement des Entreprises du Cameroun ait dénoncé le manque de considération de la compagnie pour ses passagers. Les critiques portaient sur des aéronefs jugés obsolètes et un service à bord qui ne justifiait pas les tarifs élevés pratiqués.
Face à ces critiques, Anne-Marie Couderc a reconnu la légitimité des préoccupations soulevées et s’est engagée à adapter l’offre de la compagnie pour mieux répondre aux attentes des passagers. Cependant, malgré ces avancées, les clients camerounais continuent de réclamer des améliorations, notamment en ce qui concerne les tarifs, souvent jugés prohibitifs en raison des taxes et des coûts du carburant. Une étude commandée à la Cameroon Civil Aviation Authority devrait fournir des outils pour mieux évaluer la viabilité économique de ces tarifs ainsi que la ponctualité des vols, éléments cruciaux pour regagner la confiance des passagers.
La question d’une collaboration plus étroite entre Air France-KLM et Camair-Co a également été soulevée. Les responsables de la compagnie française ont exprimé leur souhait d’établir des partenariats techniques et de formation avec les compagnies aériennes locales, une démarche qui pourrait renforcer la présence d’Air France-KLM dans la région. En outre, des projets visant à intégrer des pratiques durables et des énergies renouvelables dans les opérations aériennes ont été discutés, le Cameroun étant envisagé comme un pays pilote pour ces initiatives écologiques.
Alors que les attentes des passagers camerounais sont désormais plus élevées que jamais, la question demeure : les autorités camerounaises se contenteront-elles de la mise en service de ce nouveau Boeing, ou chercheront-elles à approfondir les engagements de la compagnie pour garantir un service à la hauteur des ambitions de coopération entre la France et le Cameroun ? Les mois à venir détermineront si ces promesses se concrétiseront et permettront de rétablir une relation de confiance entre Air France-KLM et ses clients camerounais.
Amélie Yandal
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