(lavoixdesentreprises.indo) – Le 8 novembre 2024, un protocole d’accord a été signé entre la Direction Générale des Douanes du Cameroun et le Conseil des Chargeurs du Tchad, visant à optimiser le transit routier et à garantir la sécurité des échanges commerciaux dans la région Cemac.
La salle de conférences de la Direction Générale des Douanes au Cameroun a accueilli le 8 novembre 2024 un événement marquant : la signature d’un protocole d’accord de collaboration entre la Direction Générale des Douanes du Cameroun (DGD) et le Conseil des Chargeurs du Tchad (COC-Tchad). Cet accord s’inscrit dans un contexte où la facilitation du commerce et la sécurisation des opérations de transit sont devenues des enjeux cruciaux pour les acteurs économiques de la sous-région.
L’objectif principal de ce protocole est d’établir un cadre propice à l’échange d’informations et à la coopération entre les deux entités. Ce partenariat stratégique entend accompagner les chargeurs tchadiens dans leurs démarches douanières, tout en œuvrant à réduire les coûts et les délais de passage des marchandises sur le territoire camerounais. En effet, l’efficacité des corridors de transit est essentielle pour dynamiser les échanges commerciaux entre le Cameroun et le Tchad.
Parmi les objectifs spécifiques, le protocole vise à améliorer la qualité des données statistiques relatives aux volumes et types de marchandises transitant entre les deux pays. Cela inclut non seulement la sécurisation des mouvements de ces marchandises, mais aussi l’optimisation des recettes douanières. En d’autres termes, il s’agit de garantir que les flux commerciaux soient non seulement rapides, mais également conformes aux réglementations en vigueur.
Les engagements pris par les deux parties sont ambitieux. Le COC-Tchad, par exemple, s’est engagé à développer une plateforme électronique d’échange de données en collaboration avec la DGD. Cette initiative vise à faciliter la réconciliation des informations entre les différentes parties prenantes, notamment en ce qui concerne le Bordereau Électronique de Suivi des Cargaisons (Besc). De plus, des mesures strictes seront mises en place pour assurer la confidentialité des informations échangées, interdisant tout partage non-autorisé des données.
Pour sa part, la DGD du Cameroun s’est engagée à répondre aux préoccupations des chargeurs tchadiens, en travaillant à l’élimination des obstacles douaniers qui entravent leurs activités. Cela inclut la gestion des difficultés rencontrées par les transporteurs, notamment les problèmes liés au contrôle douanier, et l’adoption de solutions innovantes comme l’utilisation systématique de dispositifs de géolocalisation. En facilitant les opérations de dédouanement et en proposant des formations adaptées, la DGD entend renforcer les capacités des chargeurs.
La sécurisation des opérations de transit est également une priorité. La DGD prévoit de rendre le BESC obligatoire pour toutes les transactions liées au transit vers le Tchad, afin de lutter contre la fraude et d’assurer une transparence totale dans les échanges. Cette démarche s’accompagnera de la création d’une cartographie des chargeurs spécialisés, permettant d’optimiser les opérations sur les corridors de transit.
Dans le cadre d’une meilleure gestion des données, la DGD mettra à disposition du COC-Tchad toutes les informations nécessaires pour un suivi efficace des cargaisons. Cela inclut la transmission des manifestes et des documents réglementaires relatifs aux procédures de commerce extérieur. La mise en place d’une plateforme dédiée facilitera également la réconciliation des données, garantissant ainsi une traçabilité optimale des marchandises.
La signature de ce protocole d’accord, co-signé par Fongod Edwin Nuvaga, Directeur Général des Douanes du Cameroun, et Hamid Djoumino, Directeur Général du COC-Tchad, marque un tournant dans la coopération douanière entre ces deux pays. Cet engagement commun se traduit par une volonté partagée de dynamiser le commerce et d’assurer une sécurité renforcée sur les routes de transit en zone Cemac.
Il convient de rappeler que cette initiative intervient à la suite d’une récente décision de la DGD de réduire les frais de pose de balises GPS, une mesure qui témoigne de la volonté des autorités de faciliter encore davantage les échanges commerciaux. À partir du 1er janvier 2025, ces frais passeront de 35 000 FCFA à 25 000 FCFA, une baisse significative qui devrait encourager davantage de chargeurs à recourir à ces dispositifs de suivi, garantissant ainsi la transparence et la sécurité des opérations commerciales dans la région.
Raphael Mforlem
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