(lavoixdesentreprises.info) – Au terme des neuf premiers mois de 2024, United Bank for Africa (UBA) affiche un bénéfice avant impôt en hausse de 20,2 %, atteignant 603,48 milliards de nairas. Ce résultat, bien qu’impressionnant, masque des défis liés aux fluctuations monétaires et à un environnement économique complexe.
Dans un contexte économique africain souvent marqué par l’incertitude, United Bank for Africa (UBA), sous la direction du milliardaire nigérian Tony Elumelu, démontre une résilience remarquable. Pour les neuf premiers mois de 2024, la banque a enregistré un bénéfice avant impôt de 603,48 milliards de nairas, soit environ 422 millions de dollars, en hausse de 20,2 % par rapport à la même période l’année précédente. Ce résultat est le fruit d’une stratégie bien pensée, visant à accroître les revenus d’intérêts et à maximiser les dépôts clients, tout en naviguant à travers les turbulences des fluctuations des taux de change.
Loin de se laisser décourager par les défis macroéconomiques, UBA a vu ses revenus bruts grimper à 2,398 trillions de nairas, en hausse de 83,2 % par rapport à septembre 2023. Un élément moteur de cette croissance est la forte augmentation du revenu net d’intérêts, qui a bondi de 149 % pour atteindre 1,103 trillion de nairas. Cette performance est attribuable à une hausse des prêts accordés aux clients, ainsi qu’à des investissements plus importants dans des titres, malgré une pression accrue sur les charges d’intérêts liée à une augmentation des dépôts, qui ont atteint 26,5 trillions de nairas, soit une progression de 52,7 %.
Le tableau financier de UBA indique également une expansion significative de ses actifs, qui ont franchi la barre des 31,801 trillions de nairas, soit une hausse de 54 % par rapport à l’exercice précédent. De plus, la banque a renforcé ses fonds propres, qui ont crû de 77 %, passant de 2,03 trillions de nairas à 3,585 trillions de nairas. Ces résultats témoignent non seulement d’une gestion efficace, mais aussi d’une vision à long terme axée sur des investissements stratégiques.
Toutefois, ces succès ne masquent pas les défis auxquels UBA est confrontée. La banque a enregistré des pertes de 74,8 milliards de nairas liées aux fluctuations des taux de change, un facteur qui pourrait freiner son élan si la volatilité persiste. Malgré tout, le directeur général Oliver Alawuba demeure optimiste, soulignant la capacité de l’institution à surmonter les tensions macroéconomiques, les pressions inflationnistes et l’instabilité des devises, en particulier sur le marché nigérian, son principal bastion.
UBA a également misé sur l’innovation technologique pour améliorer l’expérience client et renforcer son efficacité opérationnelle. La banque, qui compte 45 millions de clients dans 20 pays africains, ainsi que des bureaux à New York, Londres, Paris et Dubaï, s’est engagée à optimiser ses coûts tout en solidifiant son capital. Le ratio coûts/revenus s’est stabilisé autour de 50 %, un indicateur de la maîtrise des dépenses dans un environnement concurrentiel.
Dans le cadre de ses ambitions de croissance, UBA prévoit une augmentation de son capital de 45 %, qui sera ouverte à l’actionnariat public. Cette initiative témoigne de la confiance de la direction dans la solidité de ses fondamentaux et de sa capacité à attirer de nouveaux investisseurs. En somme, malgré les défis auxquels elle fait face, UBA se positionne comme un acteur clé du secteur bancaire africain, déterminée à poursuivre sa croissance et à relever les défis futurs avec détermination.
S.N
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