(lavoixdesentreprises.info) – C’est grâce à un projet d’extension de l’entreprise dans la capitale économique Douala, soutenu par la Banque de développement des États de l’Afrique centrale (Bdeac) que l’Entreprise générale industrielle SA (Egin SA) envisage passer de 200 000 à 500 000 tonnes de production par an. Cette initiative vise non seulement à répondre aux besoins du marché local, mais aussi à renforcer l’industrialisation de la région.
Dans un contexte où la demande en ciment ne cesse d’augmenter, l’Entreprise générale industrielle SA (Egin SA) se positionne comme un acteur clé grâce à un projet ambitieux d’extension de sa cimenterie à Douala. Ce projet, soutenu par la Banque de développement des États de l’Afrique centrale (Bdeac), vise à multiplier par trois la capacité de production de l’entreprise, passant de 200 000 à 500 000 tonnes par an. Ce développement ne se limite pas à l’augmentation des volumes ; il s’inscrit dans une dynamique de soutien à l’économie régionale et à l’industrialisation de l’Afrique centrale.
Le rapport annuel 2023 de la Bdeac met en exergue l’engagement de l’institution envers le secteur industriel, avec quatre projets majeurs, dont celui de l’extension d’Egin SA, totalisant 11,1 milliards FCFA. Ce projet, d’un coût global de 19 milliards FCFA, vise à produire un ciment de qualité supérieure à des prix compétitifs, répondant ainsi à un besoin croissant sur le marché local. Bien que le montant exact du financement de la Bdeac n’ait pas été divulgué, il est intéressant de noter que cette intervention fait suite à un précédent soutien accordé en 2019, qui avait permis de faire évoluer la capacité de production de l’entreprise de 100 000 à 300 000 tonnes par an.
L’impact de cette extension ne se limite pas à l’augmentation des quantités produites. La marque « Lion » d’Egin SA, qui produit du ciment 42.5, devrait voir sa présence se renforcer sur le marché camerounais. Bien qu’initié en 2017, son accessibilité demeure limitée, principalement en raison de la taille relativement modeste de la cimenterie par rapport à des concurrents tels que Cimencam et Dangote Cement, dont les capacités de production sont nettement supérieures, atteignant jusqu’à 2,3 millions de tonnes.
Le projet d’Egin SA s’inscrit également dans une politique gouvernementale favorable aux investissements privés, mise en place par la loi de 2013, modifiée en 2017, qui offre des exonérations fiscales et douanières pour attirer les investisseurs. Ce cadre incitatif, matérialisé par une convention signée avec l’Agence de promotion des investissements (API), a permis de stimuler la croissance du secteur cimentier. Les retombées de cette extension promettent d’être significatives, avec des perspectives de création d’emplois et d’amélioration des infrastructures locales grâce à un approvisionnement en ciment de meilleure qualité.
Au-delà des considérations économiques, l’extension de la cimenterie Egin SA représente une opportunité pour réduire la dépendance aux importations de ciment. En renforçant la production locale, le Cameroun pourra non seulement satisfaire sa demande intérieure, mais aussi contribuer à la stabilisation des prix sur le marché. Cette dynamique est cruciale dans un pays où le secteur de la construction est en plein essor, soutenu par des projets d’infrastructures majeurs.
En somme, le projet d’extension d’Egin SA, soutenu par la Bdeac, constitue une étape déterminante pour l’essor de l’industrie cimentière au Cameroun. En élargissant sa capacité de production, l’entreprise se positionne comme un pilier du marché local, tout en bénéficiant d’un environnement propice aux investissements. Ce développement témoigne de l’engagement des acteurs régionaux à favoriser une industrialisation durable, capable de répondre aux enjeux économiques contemporains et de contribuer à la prospérité de la région.
Amélie Yandal
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