(lavoixdesentreprises.info) – Entre 2010 et 2023, ces profits ont bondi au point atteignant 1 022,6 milliards FCFA en 2023. Cette performance est principalement attribuée à la mise en place de réformes structurelles, notamment la dématérialisation des procédures.
L’évolution des recettes douanières au Cameroun sur la période 2010-2023 témoigne d’une courbe globalement ascendante, à l’exception de quelques replis ponctuels. Ainsi, les données compilées par le ministère des Finances révèlent que 10 158,1 milliards FCFA ont été collectés sur ces 14 années, dépassant l’objectif cumulé de 10 072,2 milliards.
Cette performance remarquable, qui s’est traduite par un bond de 519 milliards FCFA en valeur absolue et de 103% en valeur relative, passant de 503,5 milliards en 2010 à 1 022,6 milliards en 2023, s’explique principalement par la mise en place de plusieurs réformes structurelles par la Direction générale des douanes.
Parmi ces réformes, la dématérialisation des procédures douanières occupe une place centrale. L’application « Sydonia++ » a été remplacée en 2020 par le Cameroon Customs Information System (Camcis), un système plus performant qui permet de gérer la performance, le volet contentieux, le contrôle après dédouanement et les moyens de transport, entre autres. L’application « Cosmos », quant à elle, vise à lutter contre la fraude sur les véhicules et faciliter le paiement électronique des droits et taxes de douane.
D’autres initiatives, telles que l’opération « Halt au commerce illicite » (Halcomi) et la mise en place de partenariats avec d’autres administrations publiques et le secteur privé, ont également contribué à cette embellie. La responsabilisation des agents douaniers à travers des contrats de performance a également joué un rôle non négligeable.
Malgré cet optimisme, le ministère des Finances reste prudent quant à la réalisation effective des objectifs futurs. Des facteurs endogènes, comme le rétrécissement des échanges formels avec le Nigeria et l’Afrique de l’Ouest en raison de l’insécurité, ainsi que des facteurs exogènes, tels que l’instabilité du cours du Naira et la mise en œuvre d’accords économiques régionaux, pourraient influencer significativement les performances de la Douane camerounaise dans les années à venir.
Raphael Mforlem
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