(lavoixdesentreprises.info) – Selon l’Indice des prix à la production industrielle (Ippi) publié par l’Institut national de la statistique (INS), ces coûts ont progressé au premier trimestre 2024, en glissement annuel, soit pratiquement le double de la hausse enregistrée le trimestre précédent.
Au Cameroun, le secteur de la transformation du bois fait face à une forte augmentation de ses coûts de production. Selon les données de l’Indice des prix à la production industrielle (Ippi) publié par l’Institut national de la statistique (INS), les prix dans ce secteur ont grimpé de 12,5 % au premier trimestre 2024, par rapport à la même période l’année précédente. Cette hausse représente pratiquement le double de celle enregistrée le trimestre précédent, qui était de 6,2 % en glissement annuel.
Sur une base trimestrielle, les prix ont même connu une progression de 6,1 % au premier trimestre 2024. L’INS n’explique pas les raisons de cette forte augmentation, mais on peut supposer que la hausse des prix des carburants à la pompe, intervenue le 3 février 2024 au Cameroun, n’y est pas étrangère.
En effet, le gasoil, dont le prix du litre a connu une deuxième augmentation en l’espace de 2 ans, est largement utilisé comme énergie d’appoint par de nombreuses unités industrielles, qui font face à des coupures d’électricité quasi permanentes. Cette hausse du coût du carburant a donc vraisemblablement eu un impact direct sur les coûts de production des transformateurs du bois.
De manière plus globale, l’IPPI révèle que les prix sortie-usine ont augmenté de 0,9% au premier trimestre 2024, dans l’ensemble du secteur industriel camerounais. Cette progression est principalement influencée par le secteur du travail du bois (+12,5 %) et les industries textiles (+9 %).
Cette flambée des coûts de production dans la transformation du bois intervient dans un contexte économique difficile, marqué par la hausse généralisée des prix. Elle risque d’avoir des répercussions sur les prix à la consommation des produits issus de ce secteur, menaçant ainsi le pouvoir d’achat des ménages.
Les autorités camerounaises devront sans doute prendre des mesures pour atténuer l’impact de cette situation sur les entreprises du secteur et les consommateurs finaux. Des solutions comme la baisse des taxes sur les carburants ou des aides financières ciblées pourraient être envisagées pour soutenir les transformateurs du bois et éviter une trop forte hausse des prix.
A.Y
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