(lavoixdesentreprises.info) – Le Ministre du Commerce, Luc Magloire Mbarga Atangana, a présidé une réunion d’information des Chefs des Départements ministériels concernés par les implications du Règlement européen sur la déforestation, en présence de la Délégation de l’Union Européenne. Objectif, préparer la mise en conformité du pays avec ce règlement qui entrera en vigueur le 30 décembre prochain.
Le 18 juillet 2024, le Ministre du Commerce, Luc Magloire Mbarga Atangana, a présidé une réunion d’information des Chefs des Départements ministériels concernés par les implications du Règlement européen sur la déforestation. Étaient présents à ses côtés les Ministres des Domaines, du Cadastre et des Affaires Foncières, de l’Environnement, de la Protection de la Nature et du Développement Durable et du Travail et de la Sécurité Sociale ; ainsi que les représentants des Ministres des Forêts et de la Faune et de l’Agriculture et du Développement Rural. La délégation de l’Union Européenne était conduite par l’Ambassadeur, Chef de la Délégation de l’Union Européenne au Cameroun, Jean-Marc Chataigner.
L’objectif de cette rencontre était de préparer la mise en conformité du pays avec le règlement européen 2023/1115 sur la déforestation, qui entrera en vigueur le 30 décembre prochain. Ce texte, adopté le 31 mai 2023 par le Parlement et le Conseil européen, vise à encadrer l’importation de produits liés à la déforestation, dont le cacao et le café.
Pour le Gouvernement, l’enjeu est de taille : 78 % des exportations de cacao et 68 % de celles de café sont destinées au marché européen. « Avec le niveau actuel des cours, que je situerais autour de 5 000 FCFA/kg de cacao, c’est-à-dire 5.000.000 FCFA/tonne, et pour une production exportée de l’ordre de 300.000 tonnes, cela représente une rémunération versée directement au producteur, sur une seule campagne, de l’ordre de 1.500 milliards FCFA », souligne Luc Magloire Mbarga Atangana, illustrant l’importance économique et sociale du secteur.
Le défi pour le Cameroun est triple : assurer la traçabilité des produits, garantir une production « zéro déforestation » et respecter les exigences de légalité. Face à ces contraintes, le pays met en avant sa spécificité : une cacaoculture et une caféiculture pratiquées en agroforesterie, moins destructrices pour l’environnement que les méthodes intensives d’autres grands producteurs. « Nos producteurs mériteraient une prime plutôt qu’une restriction d’accès au marché, compte tenu de notre système de production sous ombrage », indique le Ministre du Commerce.
Jean-Marc Chataigner, ambassadeur et chef de la délégation de l’UE au Cameroun, a détaillé les enjeux du règlement, tandis que chaque ministre a éclairé sur le rôle de son département ministériel dans ce processus. Signalons que le règlement européen couvre également d’autres produits comme le bœuf, l’huile de palme, le soja, le caoutchouc ou le bois.
A.B
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