(lavoixdesentreprises.info) – Dans une déclaration de la Commission des droits de l’homme du Cameroun rendu publique le 5 juin 2024, l’institution salue les efforts déployés par le gouvernement et ses partenaires pour restaurer les écosystèmes, … Cependant, elle reste préoccupée par l’accaparement des sols ancestrales des peuples autochtones et appelle à une protection renforcée de leurs droits fonciers.
C’est en marge de la célébration de la Journée mondiale de l’environnement le 5 juin 2024, que la Commission des droits de l’homme du Cameroun (Cdhc) a publié une déclaration pour faire le point sur les avancées et défis en matière de protection de l’environnement dans le pays.
Dans cette sortie, la Commission salue tout d’abord les efforts du gouvernement et de ses partenaires internationaux et nationaux visant à restaurer les écosystèmes, à lutter contre la désertification et à atténuer les effets dévastateurs de la sécheresse. Elle souligne notamment la signature, en octobre 2023, du décret fixant les modalités d’application de la loi régissant l’accès aux ressources génétiques et le partage juste et équitable des avantages qui en découlent.
La Cdhc se félicite également de la signature, en mai 2024, de la Convention-cadre relative à l’anticipation des phénomènes naturels survenus au sein des villes et communes du pays. Ce texte, signé entre le ministère de l’Habitat et du Développement urbain, les Communes et villes unies du Cameroun ainsi que l’Observatoire national sur les changements climatiques, vise à mieux préparer les collectivités locales face aux défis environnementaux.
Enfin, la Commission salue la rétractation, en avril 2024, d’une dérogation accordée en décembre 2023 pour la mise en œuvre d’un projet de concession provisoire sur une vaste parcelle du domaine national. Cette décision, prise sur instruction du Président de la République, témoigne de la volonté du gouvernement de préserver les terres du pays.
Malgré ces avancées, la Cdhc reste préoccupée par l’accaparement des terres ancestrales des populations autochtones par des populations riveraines ou des entrepreneurs, souvent sans leur consentement libre et éclairé. Elle recommande donc au ministère des Domaines, du Cadastre et des Affaires foncières ainsi qu’au ministère des Forêts et de la Faune de renforcer la sécurisation des droits fonciers de ces communautés, conformément à la Déclaration des Nations Unies sur les droits des peuples autochtones.
La Commission encourage également les efforts de la société civile et des partenaires au développement pour protéger la biodiversité, notamment à travers l’organisation d’un salon national sur la participation citoyenne à la gestion de l’environnement en milieu jeune.
Au-delà de ces recommandations, la Cdhc appelle le gouvernement et l’ensemble des acteurs à poursuivre leurs efforts pour relever les défis environnementaux majeurs que sont la restitution des terres, la lutte contre la désertification et le renforcement de la résilience face à la sécheresse. Il en va de la préservation des écosystèmes et de la biodiversité, gage d’un développement durable pour le Cameroun.
R.M
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